Campus de Grignon · Stop privatisation, stop bétonisation !

La fédération Ingénieurs sans Frontières France apporte son soutien aux étudiant·es d'AgroParisTech dans leur combat contre la privatisation et la bétonisation du Campus de Grignon. #StopPrivatisationGrignon
Les étudiant·es d'AgroParisTech mobilisé·es devant l'entrée du campus de Grignon bloqué.
Les étudiant·es d'AgroParisTech mobilisé·es devant l'entrée du campus de Grignon bloqué.
© Les étudiant·es d'AgroParisTech
ISF France s'associe aux revendications des étudiant·es d'AgroParisTech luttant contre la privatisation et la bétonnisation du Campus de Grignon et en particulier à leur demande de prise en compte des usager·ères du site (étudiant·es, chercheur·euses, personels, etc) dans les décisions. Ce sont elles et eux qui sont les mieux placé·es et les plus concerné·es pour déterminer l'avenir du site. ISF France soutient les étudiant·es partout en France dans leurs initiatives et luttes pour participer, siéger et représenter leurs interêts dans les instances qui déterminent leur scolarité et leurs conditions de vie. Nous soutenons également toute mobilisation pour l'intégration des enjeux socio-écologiques dans les formations d'ingénieur·e et dans la vie des campus.  
 
Encore une fois l'Etat passe en force. Encore une fois l'Etat privatise. Encore une fois l'Etat bétonise. Du moins c'est ce qu'il y a à craindre au vu de l'opacité du dossier qui laisse présager une attribution à des projets mettant en péril la riche biodiversité que ce campus accueille. Un comble pour un gouvernement qui fait de la lutte contre l'artificialisation des sols un objectif phare de la loi Climat Résilience débattue en ce moment même à l'Assemblée Nationale. L'Etat se doit de lever le voile sur les projets proposés par les promoteurs privés, et surtout de revoir les critères de sélection des projets en y intégrant les aspects écologiques de l'avenir du site.
 
Le Campus de Grignon représente un héritage historique, un lieu important de l'agronomie et de l'agriculture française. Si les écoles d'agronomie ont participé et participent encore à façonner un monde agricole qui épuisent les ressources et la biodiversité et exploitent ses travailleur·euses, elles peuvent et doivent devenir des lieux où les alternatives existantes et à venir (agro-écologiques, paysannes, accessibles et démocratiques) pourront êtres étudiées et cultivées. La privatisation du site et sa bétonisation empêcherait d'en faire un lieu utile à la transformation de notre système agricole.
 
Il y a urgence à agir ! Le 26 mars, le cahier des charges de l'appel d'offre ne pourra plus être modifié. Nous demandons au Ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, ministre de tutelle d'AgroParisTech et ancien résidant de Grignon, de stopper le processus de vente afin que les critères de sélection puissent être revus et co-construits  avec les enseignant·es-chercheur·es, les étudiant·es et le personnel d'AgroParisTech.
 

 

Amélie Dupendant, ancienne élève d'AgroParisTech et membre du groupe ISF AgriSta, témoigne de l'implication des étudiant·es et des enseignant·es dans la réfléxion autour de l'avenir du Campus. Implication non prise en compte :
 
"J'ai passé 3 années à Grignon. Tout d'abord la première année d'études à AgroParisTech puis à Terres Inovia, également sur le campus. Lorsque j'étais étudiante on nous parlait déjà de déménagement de l'école. Un professeur avait donc proposé comme projet d'imaginer ce que pourrait devenir le site une fois le déménagement de l'école et l'INRA à Saclay. J'ai participé à ce projet avec 3 autres étudiant·es et nous avons consulté plusieurs parties prenantes, dont des anciens faisant partie de Grignon 2000 et des membres du personnel de l'école habitant à Thiverval-Grignon. Les projets permettant de garder l'accès du parc à tous nous apparaissaient déjà les seuls possibles, étant donné l'aspect historique du site, et l'attachement de tous ceux qui y ont vécu ou/et travaillé, ainsi que des habitants de Thiverval-Grignon. Un projet permettant de garder un lien avec l'agronomie et l'écologie aurait encore plus de sens."

 

Pour aller plus loin :

 

20 mars 2021
Amélie Dupendant, Vincent Huss, Baptiste Soubra
Thématique