09/12/2024 L’année 2024 est marquée par un mouvement social agricole de grande ampleur. En début d’année d’abord, plusieurs semaines de manifestations ont mis au cœur de l’actualité de nombreuses revendications. Parmi les sujets les plus discutés : la réduction des normes, illustrée par la mise en pause du plan Ecophyto (censé réduire le recours aux produits phytosanitaires), et la demande de garantie de prix rémunérateurs (les prix planchers). En novembre ensuite, les manifestations ont repris pour s’opposer à la signature de l’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur (Amérique latine) dont les produits agricoles importés entreront en concurrence avec les produits français. La réduction des normes d'une part et la volonté de réguler les prix ainsi que le refus d’un accord de libre-échange d’autre part sont deux réponses opposées au problème de la compétitivité de l’agriculture française. Or, seule une réponse cohérente et systémique peut apporter des solutions durables aux maux de l’agriculture française.
Cet article est une contribution aux débats en cours pour une transformation de l’agriculture et de l’alimentation afin d’atteindre la souveraineté alimentaire par la démocratie qui est le cœur du projet associatif d’ISF Agrista[1].