Mon campus sera vert, le photovoltaïque le serait moins
Participer concrètement à la solidarité internationale et à la lutte contre le réchauffement climatique, tel est l’enjeu de l’Opération Campus Vert. Diminuer l’empreinte environnementale de nos écoles et universités, mobiliser élèves, administrations et responsables politiques locaux sur ce projet, c’est aussi faire partager une richesse mondiale, notre planète.
Photo Flickr - asbin - cc
Dans le cadre de l’opération campus vert différentes actions sont menées pour amener aux économies d’énergie et à la production d’énergies vertes sur les campus. Un article du CNRS invite à être (très) prudent avant de prescrire l’installation de panneaux photovoltaïques : l’énergie photovoltaïque (à partir de panneaux aux silicium) produirait seulement 33% moins de CO2 que l’énergie thermique fossile.
L’Institut de l’Information Scientifique et Technique du CNRS publie le résumé d’un travail de Pépin MAGLOIRE TCHOUATE HETEU et Joseph MARTIN de l’Université catholique de Louvain, Département de mécanique, Unité de thermodynamique et turbomachines propose. Les auteurs y proposent une évaluation, à l’échelle de la Belgique, du potentiel d’économie d’émissions de CO2 dans l’éventualité d’un recours massif à l’énergie photovoltaïque.
Les panneaux solaires n’émettent pas de CO2 lors de la production d’électricité photovoltaïque. Par contre, ils sont issus d’un processus complexe, coûteux et pas neutre écologiquement.
En effet, les cellules photovoltaïques sont fréquemment fabriquées à partir des résidus de la production d’autre produits en silicium mais seraient peu à peu produites pour elles mêmes. L’article fournit alors des résultats intéressant. Si dans le premier cas les émissions de CO2 lissées sur le cycle de vie peuvent être considérées comme faible en comparaison avec la filière thermique classique (60 gramme de CO2 par kWh contre 450, soit 13%), dans le second le bilan est passable (240 contre 450, soit 48 %). On peut remarquer au passage que si les calculs sont réalisés pour des applications en Belgique, les hypothèses de production utilisées sont élevées : le modèle est basé sur module de 3 kWc produisant 3470 kWh par an, un rendement apparement plus digne du sud de la Lyon que de la Belgique. Une hypothèse - plus réaliste - de 2700 kWh produits par an aurait amené à estimer l’économie d’émission de seulement 33 % (Dans une hypothèse extrême présentée dans l’article, l’économie en émission ne serait que de 28% d’économie, ramenée à 7% en corrigeant de manière analogue le résultat- note de l’auteur : Argh ! je m’étouffe).
Ceci peut laisser dubitatif sur la pertinence de la promotion de l’installation de panneaux photovoltaïques lors des opérations Campus vert.
Même si les panneaux effectivement installés avaient un coût environnemental faibles, est il utile de dépenser nos énergies à promouvoir auprès de nos concitoyens, nos administrations et des élus une solution inutile aux générations futures ?
Notes :
L’Institut de l’Information Scientifique et Technique du CNRS publie le résumé d’un travail de Pépin MAGLOIRE TCHOUATE HETEU et Joseph MARTIN de l’Université catholique de Louvain, Département de mécanique, Unité de thermodynamique et turbomachines propose. Les auteurs y proposent une évaluation, à l’échelle de la Belgique, du potentiel d’économie d’émissions de CO2 dans l’éventualité d’un recours massif à l’énergie photovoltaïque.
Les panneaux solaires n’émettent pas de CO2 lors de la production d’électricité photovoltaïque. Par contre, ils sont issus d’un processus complexe, coûteux et pas neutre écologiquement.
En effet, les cellules photovoltaïques sont fréquemment fabriquées à partir des résidus de la production d’autre produits en silicium mais seraient peu à peu produites pour elles mêmes. L’article fournit alors des résultats intéressant. Si dans le premier cas les émissions de CO2 lissées sur le cycle de vie peuvent être considérées comme faible en comparaison avec la filière thermique classique (60 gramme de CO2 par kWh contre 450, soit 13%), dans le second le bilan est passable (240 contre 450, soit 48 %). On peut remarquer au passage que si les calculs sont réalisés pour des applications en Belgique, les hypothèses de production utilisées sont élevées : le modèle est basé sur module de 3 kWc produisant 3470 kWh par an, un rendement apparement plus digne du sud de la Lyon que de la Belgique. Une hypothèse - plus réaliste - de 2700 kWh produits par an aurait amené à estimer l’économie d’émission de seulement 33 % (Dans une hypothèse extrême présentée dans l’article, l’économie en émission ne serait que de 28% d’économie, ramenée à 7% en corrigeant de manière analogue le résultat- note de l’auteur : Argh ! je m’étouffe).
Ceci peut laisser dubitatif sur la pertinence de la promotion de l’installation de panneaux photovoltaïques lors des opérations Campus vert.
Même si les panneaux effectivement installés avaient un coût environnemental faibles, est il utile de dépenser nos énergies à promouvoir auprès de nos concitoyens, nos administrations et des élus une solution inutile aux générations futures ?
Notes :
- les premières applications du photovoltaïque au silicium auraient démarré dans les années 50, et le Fonds Mondial pour l’Environnement a choisi de n’accorder qu’une place trés marginale aux solutions photovoltaïques.
- pas de catastophisme, il existe d’autres technologies avec du potentiel : la sobriété, la frugalité, les économies d’énergie, l’abandon du ciment voire l’éolien, la biomasse, ou le solaire thermique (électrique ou non).... et d’autres technologies photovoltaïques qui émergent actuellement (technologie en couches minces) se montreront peut être moins polluantes (en CO2).
24 septembre 2009
Maxime Chodorge, équipe énergie
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