Formations d'ingénieur: enquête d'ISF Paris Jussieu
Une partie des questionnaires a été diffusé lors d’une soirée de sensibilisation (film suivi d'un débat) et le reste a été distribué dans les classes. 82 réponses ont été recueillies.
Le premier constat est que parmi les étudiants qui ont répondu au questionnaire, 82% n’ont encore jamais assisté à une conférence ou un débat sur les questions de développement liées à l’énergie ou l’environnement. Ainsi, un tiers des étudiants n’a pas eu accès à des débats sur la question à son arrivée en école d’ingénieur, d’où l’importance de soulever ces questions dans le cursus. En effet, pour 84% de ces étudiants, les questions relatives à la gestion de l’énergie doivent faire partie intégrante du cursus d’ingénieur.
Sur la forme que doit prendre cette formation, les avis sont très partagés. 41% pensent que le module devrait être obligatoire et plus de la moitié pensent qu’il devrait être facultatif. Une écrasante majorité (84%) pense que c’est sous forme de conférences de professionnels ou de personnalités que le sujet devrait être abordé, et 52% dans le cadre de projets d’élèves - ce qui s’inscrit dans la tendance actuelle des étudiants à réclamer des cours plus participatifs que magistraux.
En termes de thématiques, c’est encore et toujours la technique qui prime, même sur ce sujet : 89% des élèves sont intéressés par les systèmes d’énergie renouvelable, 82 % par l’état des réserves et ressources, 77% par les techniques du bâtiment et 76% et l’optimisation énergétique. Même si le thème des enjeux socio-économiques et politiques des énergies renouvelables n’arrive qu’en 4ème position ex-aequo, il intéresse 76 % des répondants, soit plus des trois quarts et autant que les techniques du bâtiment. Les questions de l’environnement dans l’aménagement, les lieux de prises de décisions dans ce domaine et l’éthique générale intéressent près des deux tiers des élèves interrogés. Si les sujets liés aux sciences humaines et à l’éthique ne sont pas les priorités des étudiants en matière d’énergie, ils ne laissent pas indifférents les étudiants de Polytech Jussieu, qui se répartissent en différentes branches : électronique-informatique, agroalimentaire et sciences de la terre, robotique et matériaux.
Forts de ces résultats, ISF Paris Jussieu espère convaincre l’administration de l’intérêt de transformer les formations !
Les activités d’ISF sur ce thème sont soutenues par la Fondation Nicolas Hulot.