En route pour Cancun
Après Copenhague, en décembre 2009, voici venir la 16ème conférence des nations unies sur le changement climatique à Cancun, du 29 novembre au 10 décembre 2010.
Ingénieurs sans frontières ne participe pas à cet évènement, mais suit les négociations dans le cadre de la commission climat de coordination Sud, mais surtout à travers le réseau Une seule planète dont de nombreux membres sont présents sur place.
Après l'échec cuisant de Copenhague, les acteurs de la société civile et notamment les ONG environnementales et de solidarité internationale ont doucement remonté la pente. La non prise en compte des voix de la société civile par les gouvernants a posé beaucoup de questions aux acteurs pourtant très fortement mobilisés à Copenhague. De beaucoup d'espoirs déçus, reste un goût amer, mais le
combat continue pour faire avancer les négociations internationales
selon les différentes voies existantes.
Des accords toujours plus lourds et complexes et des acteurs qui restent sur leurs positions font penser que les négociations seront encore une fois difficiles à Cancun. Suite à la forte mobilisation de la société civile à Copenhague, cette année, deux lieux de négociations ont été retenus, afin d'empêcher en partie les représentants des ONG d'y assister, notamment quand les plus hauts représentants des États seront présents.
La fédération Ingénieurs Sans Frontières prend position à la fois au sein du réseau Une Seule Planète (USP),dont elle relaie la campagne européenne sur la gestion des ressources, mais aussi dans le cadre de la Commission Climat développement de Coordination Sud (CCD).
"Sauver le climat et engager des changements justes et durables", c'est ce que le réseau USP attend de cette 16ème COP. La note d'analyse produite pour l'occasion est téléchargeable en bas d'article.
Extrait :
"La Terre a entamé un processus de réchauffement de son atmosphère et de ses océans. Les changements climatiques qui résultent de ce réchauffement représentent une des plus grandes menaces environnementales à laquelle l’être humain ait jamais été confronté. Ils sont le symptôme d’une crise écologique et sociale globale et, notamment, de la surexploitation des ressources naturelles de la planète. La Conférence des Nations Unies sur le climat qui se tiendra à Cancún (Mexique) du 29 novembre au 10 décembre 2010, doit permettre l’adoption de décisions qui constituent les bases d’un accord ambitieux, contraignant, juste et équitable pour toutes les parties. Nos décideurs doivent s’engager à adopter une gestion plus durable des ressources naturelles, dans l’intérêt des populations et des écosystèmes de la planète."
Les membres du réseau Une seule planète présents à Cancun - le CRID, CNCD 11.11.11., AITEC, 4D, Oxfam France, Greenpeace, - alimentent d'ailleurs un blog collectif pour suivre au plus près les événements, vous pouvez le trouver ici
De son côté, la CCD a publié une note de position. Cette commission regroupe d'une part les ONG de solidarité internationale membres de Coordination Sud et d'autre part les ONG environnementales membres du Réseau Action Climat France (RAC France).
La CCD appelle à remettre les populations au cœur des négociations et en particulier les plus vulnérables et se mobilise pour la justice climatique.
Extrait :
"Migrations climatiques, baisse des productions agricoles et dégradation des terres dont dépendent des populations entières, manque d’accès à l’eau potable, malnutrition accrue : les exemples ne manquent pas pour illustrer comment le changement climatique accentue les inégalités en touchant de plein fouet les populations les plus vulnérables. Les pays du Sud sont les premières victimes du changement climatique alors même que leur responsabilité est limitée. L’intégration des enjeux de solidarité internationale est essentielle pour que les engagements sur le changement climatique prennent en compte, dès la phase des négociations, les populations vulnérables et se déclinent sur le terrain de façon équitable et efficace.
À l’occasion de la 16e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, du 29 novembre au 10 décembre, les pays doivent dépasser le « syndrome de Copenhague », donner un signal positif fort pour paver le chemin vers un accord mondial sur le climat équitable, ambitieux et juridiquement contraignant. D’après l’Agence internationale de l’énergie, le coût de l’échec de Copenhague est de 1 000 milliards de dollars. À travers leurs savoir-faire techniques reconnus, leur proximité avec les populations locales, leur capacité à sensibiliser les citoyens et leur force de proposition politique, les ONG d’environnement membres du Réseau Action Climat-France et les ONG françaises de solidarité internationale réunies au sein de Coordination SUD travaillent main dans la main pour contribuer à la définition et à la mise en œuvre de règles internationales sur le climat efficaces et équitables vis-à-vis des populations du Sud les plus vulnérables.
Coordination SUD et le RAC-F appellent la communauté internationale, en particulier les pays du Nord, à s’engager sur les quatre enjeux suivants à Cancun :
Des accords toujours plus lourds et complexes et des acteurs qui restent sur leurs positions font penser que les négociations seront encore une fois difficiles à Cancun. Suite à la forte mobilisation de la société civile à Copenhague, cette année, deux lieux de négociations ont été retenus, afin d'empêcher en partie les représentants des ONG d'y assister, notamment quand les plus hauts représentants des États seront présents.
La fédération Ingénieurs Sans Frontières prend position à la fois au sein du réseau Une Seule Planète (USP),dont elle relaie la campagne européenne sur la gestion des ressources, mais aussi dans le cadre de la Commission Climat développement de Coordination Sud (CCD).
"Sauver le climat et engager des changements justes et durables", c'est ce que le réseau USP attend de cette 16ème COP. La note d'analyse produite pour l'occasion est téléchargeable en bas d'article.
Extrait :
"La Terre a entamé un processus de réchauffement de son atmosphère et de ses océans. Les changements climatiques qui résultent de ce réchauffement représentent une des plus grandes menaces environnementales à laquelle l’être humain ait jamais été confronté. Ils sont le symptôme d’une crise écologique et sociale globale et, notamment, de la surexploitation des ressources naturelles de la planète. La Conférence des Nations Unies sur le climat qui se tiendra à Cancún (Mexique) du 29 novembre au 10 décembre 2010, doit permettre l’adoption de décisions qui constituent les bases d’un accord ambitieux, contraignant, juste et équitable pour toutes les parties. Nos décideurs doivent s’engager à adopter une gestion plus durable des ressources naturelles, dans l’intérêt des populations et des écosystèmes de la planète."
Les membres du réseau Une seule planète présents à Cancun - le CRID, CNCD 11.11.11., AITEC, 4D, Oxfam France, Greenpeace, - alimentent d'ailleurs un blog collectif pour suivre au plus près les événements, vous pouvez le trouver ici
De son côté, la CCD a publié une note de position. Cette commission regroupe d'une part les ONG de solidarité internationale membres de Coordination Sud et d'autre part les ONG environnementales membres du Réseau Action Climat France (RAC France).
La CCD appelle à remettre les populations au cœur des négociations et en particulier les plus vulnérables et se mobilise pour la justice climatique.
Extrait :
"Migrations climatiques, baisse des productions agricoles et dégradation des terres dont dépendent des populations entières, manque d’accès à l’eau potable, malnutrition accrue : les exemples ne manquent pas pour illustrer comment le changement climatique accentue les inégalités en touchant de plein fouet les populations les plus vulnérables. Les pays du Sud sont les premières victimes du changement climatique alors même que leur responsabilité est limitée. L’intégration des enjeux de solidarité internationale est essentielle pour que les engagements sur le changement climatique prennent en compte, dès la phase des négociations, les populations vulnérables et se déclinent sur le terrain de façon équitable et efficace.
À l’occasion de la 16e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, du 29 novembre au 10 décembre, les pays doivent dépasser le « syndrome de Copenhague », donner un signal positif fort pour paver le chemin vers un accord mondial sur le climat équitable, ambitieux et juridiquement contraignant. D’après l’Agence internationale de l’énergie, le coût de l’échec de Copenhague est de 1 000 milliards de dollars. À travers leurs savoir-faire techniques reconnus, leur proximité avec les populations locales, leur capacité à sensibiliser les citoyens et leur force de proposition politique, les ONG d’environnement membres du Réseau Action Climat-France et les ONG françaises de solidarité internationale réunies au sein de Coordination SUD travaillent main dans la main pour contribuer à la définition et à la mise en œuvre de règles internationales sur le climat efficaces et équitables vis-à-vis des populations du Sud les plus vulnérables.
Coordination SUD et le RAC-F appellent la communauté internationale, en particulier les pays du Nord, à s’engager sur les quatre enjeux suivants à Cancun :
Garantir des financements additionnels, transparents et efficaces ;
Raccrocher les négociations sur l’adaptation aux réalités du terrain ;
Impliquer les populations vulnérables dans les déclinaisons nationales du mécanisme REDD +* ;
Soutenir les agricultures paysannes du Sud."
Reste à savoir ce que les dirigeants des différentes nations feront de tous ces appels à la négociation et à la prise en compte des intérêts des populations.
La position actuelle du Japon et la réponse des pays émergents ne semble pas pousser à l'optimisme...
Raccrocher les négociations sur l’adaptation aux réalités du terrain ;
Impliquer les populations vulnérables dans les déclinaisons nationales du mécanisme REDD +* ;
Soutenir les agricultures paysannes du Sud."
Reste à savoir ce que les dirigeants des différentes nations feront de tous ces appels à la négociation et à la prise en compte des intérêts des populations.
La position actuelle du Japon et la réponse des pays émergents ne semble pas pousser à l'optimisme...
*REDD + : (Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation)
30 novembre 2010
Isabelle Moreau, chargée de programmes à la fédération
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