Aux réunions de l’ONU sur le climat, la géo-ingénierie inquiète les ONG

Du 16 au 26 mai avait lieu en Allemagne la première session de l’ONU sur le climat depuis la COP21. Margaux Dumonteil, membre de l’équipe éducation au développement et du comité organisateur des RESIC sur la Justice Climatique, y a assisté en tant qu’ « observatrice » puisqu’Ingénieurs sans frontières dispose maintenant d’une accréditation pour les évènements de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Elle a pu suivre la conférence intitulée «  Vraies et fausses solutions : les technologies d’‘émissions négatives’ peuvent porter atteinte aux droits humains et à l’objectif de 1,5°C »et nous livre, ici, son point de vue.
Schéma : Principe de la bioénergie avec capture et stockage du carbone. Source : http://gemini.no/en/2016/02/fjerner-co2-fra-naturens-kretslop/
Schéma : Principe de la bioénergie avec capture et stockage du carbone.
Source : http://gemini.no/en/2016/02/fjerner-co2-fra-naturens-kretslop/ (Traduction personnelle des étiquettes)

Le sujet de la géo-ingénierie fait, semble-t-il, de plus en parler de lui dans le champ d’acteurs de la lutte contre le changement climatique. Celui-ci inclut les États mais aussi la recherche, le secteur privé, des instances intergouvernementales, des ONG, des syndicats et d’autres organisations représentant la société civile. Ces acteurs sont évidemment particulièrement visibles et sonores au moment des conférences organisées par le Secrétariat de la CCNUCC. En plus des Conférences des Parties (les COP, assemblées des États membres) de chaque fin d’année, il y a toujours vers le mois de mai ou juin une réunion intermédiaire - ou « intersession » - de tous les acteurs impliqués. Cela fait maintenant trois ans que j’assiste à ces conférences intermédiaires, bien que cette année soit la première fois pour le compte d’Ingénieurs sans frontières.

J’ai donc entendu le terme de géo-ingénierie pour la première fois en 2014. La géo-ingénierie – aussi appelée ingénierie climatique – peut être définie comme la modification intentionnelle et à grande échelle du « système climatique »1 pour pallier les changements climatiques non désirés. Cela regroupe une grande diversité de techniques potentielles, du déversement de chaux dans les océans à la dispersion de soufre dans la stratosphère, et la classification de certaines solutions sous ce terme générique n’est pas toujours unanime. Il faut bien comprendre que ces technologies ne sont pas disponibles à l’heure actuelle mais font l’objet de discussions, de recherches2, et sont parfois considérées dans les scénarios d’évolution du climat. Un concept qui va de pair avec la géo-ingénierie est celui des émissions négatives. Pour le besoin des scénarios d’évolution, toutes les émissions réelles de gaz à effet de serre (GES) sont comptées positivement tandis que les quantités de GES absorbées par les puits de carbone tels que les forêts ou les océans sont comptées comme des émissions négatives afin de connaître les « émissions nettes » sur une période donnée et donc la quantité de GES qui s’ajoute (ou théoriquement se retire) à la quantité présente dans l’atmosphère au moment initial. L’absorption de CO2 par les plantes, les océans, etc. fait partie du cycle naturel du carbone. Augmenter l’absorption de GES, c’est-à-dire augmenter les émissions négatives, est une des façons dont la géo-ingénierie réduirait le changement climatique. D’autres méthodes viseraient plutôt à réduire le rayonnement solaire, pour limiter le réchauffement à la source en quelque sorte.

Ces techniques renvoient pour beaucoup au mythe de l’apprenti sorcier3 et étaient il n’y a pas si longtemps systématiquement évincées du champ des solutions parce qu’elles semblaient folles, déconnectées du réel, et plutôt de l’ordre de la science-fiction. Pourtant aujourd’hui le tabou tombe peu à peu4, au point que le dernier rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) indique que la plupart des scénarios où le réchauffement est probablement limité à 1,5 ou 2°C présuppose un recours conséquent aux technologies d’émissions négatives5. Autrement dit, nous devrions – un jour – mettre en œuvre des solutions du domaine de la géo-ingénierie afin de compenser les émissions de gaz à effet de serre que nous n’aurions pas assez réduites. Mais quelles sont, au juste, les solutions envisagées ?

Une des tables-rondes auxquelles j’ai assisté pendant l’intersession de mai 2016 était intitulée «  Vraies et fausses solutions : les technologies d’‘émissions négatives’ peuvent porter atteinte aux droits humains et à l’objectif de 1,5°C ». Parmi les intervenants figurait une doctorante à l’Université de Melbourne nommée Kate Dooley, qui a expliqué que les émissions négatives peuvent être obtenues de trois façons : la restauration d’écosystèmes, l’afforestation ou reforestation, et la bioénergie avec capture et stockage du carbone (BECCS)6. La première option concerne les forêts ainsi que les paysages « en mosaïque » mais n’est presque jamais envisagée dans les scénarios. L’afforestation/reforestation bénéficie d’une plus grande attention, et ce depuis quelques années maintenant. Elle est parfois classée comme solution de géo-ingénierie selon la définition que l’on donne à ce terme, nous a indiqué Dooley. La BECCS, enfin, est l’une des solutions techniques les plus couramment proposées d’après Lili Fuhr, la modératrice de cette table-ronde, chef du département Écologie et Développement Durable de la Fondation Heinrich Böll (think tank lié au Parti vert allemand). Cela consiste à brûler de la biomasse (arbres et herbe) pour produire de l’électricité, puis capturer le CO2 à la sortie de la centrale et le stocker sous terre, par exemple dans d’anciens réservoirs de pétrole (cf schéma).

Comme l’explique Dooley, si ces différentes options font aujourd’hui parler d’elles, c’est qu’elles pourraient avoir un effet considérable sur la stabilisation des quantités de GES émises chaque année dans l’atmosphère (cf. graphique). En fait, le scénario du GIEC qui prend en compte la BECCS permettrait d’éviter 2 à 3 fois plus d’émissions nettes (par rapport à ce qui est prévu avec les contributions nationales liées à l’Accord de Paris) que ce que les contributions elles-mêmes permettent d’économiser comme émissions (par rapport à ce qui était déjà engagé avant la COP21). D’ailleurs, à la fin de cette table-ronde qui aura en fait surtout soulevé les risques et problèmes liés à la BECCS que je présenterai ci-dessous, un participant a voulu défendre la position du GIEC. Michiel Schaeffer, de l’institut de recherche Climate Analytics, a participé à l’écriture du rapport incriminé. Il a plaidé que le GIEC avait raisonnablement démontré la nécessité de recourir à la BECCS dans un futur proche et qu’il fallait maintenant s’attacher à prévenir et résoudre les problèmes qui lui sont inhérents et qui venaient d’être exposés par les intervenants. Alors quels sont les risques et problèmes que posent la géo-ingénierie, la stratégie des émissions négatives, et la BECCS en particulier ?

 

Graphique : Comparaison des niveaux mondiaux d’émissions en 2025 et 2030 résultant des contributions nationales et sous d’autres scénarios. Source : CCNUCC, Rapport de synthèse sur l’effet global des contributions prévues déterminées au niveau national (version mise à jour le 2 mai 2016, uniquement en anglais), http://unfccc.int/focus/indc_portal/items/9240.php

 

Kelly Stone, analyste politique spécialisée dans les biocarburants pour ActionAid USA, en a expliqué quelques-uns pendant cette même table-ronde. Premièrement, les hypothèses de base sur la neutralité carbone de la biomasse seraient erronés : bien que la végétation absorbe du CO2 en repoussant et compense ainsi ce qui a été émis en coupant la biomasse qui l’a précédée, les échelles de temps rendent cela inexploitable. Deuxièmement, la surface nécessaire à la production de biomasse en quantité suffisante pour appliquer les scénarios proposés n’est tout simplement pas disponible. Cela se chiffre entre 500 millions et 6 milliards d’hectares, alors que – pour ordre de grandeur – la surface exploitée aujourd’hui pour la production alimentaire est d’environ 1,5 milliard d’hectares. Troisièmement (et c’est une conséquence du point précédent), si des projets de BECCS étaient lancés, des changements d’utilisation des sols s’opéreraient de la production de nourriture vers la production de combustible, avec des risques d’accaparement des terres et de violation de droits humains et des impacts sur la sécurité alimentaire.

L’analyste a proposé une comparaison pertinente avec l’essor des agrocarburants au début des années 2000. Plus de 90 pays ont engagé une démarche de production de biodiesel ou de bioéthanol, le plus souvent à base de cultures alimentaires (maïs, canne à sucre, soja…) Les intentions étaient louables, mais les effets bénéfiques ne se produisirent pas. En revanche, on a clairement pu observer des effets néfastes : des petites parcelles de terre où étaient cultivées plusieurs produits ont été accaparées pour la production à échelle industrielle de la monoculture désirée ; des problèmes de droits ont été soulevés ; la sécurité alimentaire a été mise à mal non seulement par la moindre disponibilité des produits mais aussi par la hausse des prix qui même faible peut s’avérer significative pour certaines populations. Les leçons à tirer de la course aux agrocarburants constituent une grande partie du document de plaidoyer d’ActionAid contre la BECCS et le principe même des émissions nettes7. Pour Kelly Stone et l’ONG ActionAid, il faut se rendre compte que la BECCS pourrait engendrer les mêmes problèmes pour les mêmes populations, qui sont d’ailleurs parmi les plus vulnérables au changement climatique lui-même (populations autochtones et paysans des pays du Sud). Leurs recommandations pour l’Accord de Paris incluaient de demander des États une réduction plus conséquente de leurs émissions de GES pour rester dans le « budget » correspondant à un réchauffement limité à 1,5°C, mais aussi – entre autres – de comptabiliser séparément les émissions liées à l’utilisation d’énergies fossiles et celles liées à l’utilisation des sols.

D’autres personnes et institutions vont plus loin, critiquant le principe même des émissions négatives et émissions nettes. Camila Moreno, qui est à la fois une chercheuse à l’Université Fédérale Rurale de Rio de Janeiro et une figure militante, faisait également partie des intervenants à la table-ronde. Elle a enrichi la discussion sur les agrocarburants en apportant quelques chiffres sur son propre pays, le Brésil. Elle a surtout expliqué que le marché des agrocarburants est créé par la sphère politique, et que, si de manière superficielle ces produits semblent bons pour l’environnement et les populations, l’analyse de leur cycle de vie prouve le contraire. Selon elle, la course récente à l’acquisition de terres exploitables qui s’est révélée particulièrement désastreuse faisait suite à la publication du Rapport Stern8 paru en 2006. Un essai qu’elle a coécrit pour la Fondation Heinrich Böll9 argumente en effet que l’accaparement des terres comme forme d’investissement a été encouragée par les recommandations purement techniques de Nicholas Stern, résultats d’une pensée calculatoire de consommateurs, sur les technologies bas-carbone tels que les agro-carburants. Or, c’est la même logique calculatoire qui est en train de faire monter en puissance l’objectif de « zéro émission nette » et l’idée de développer des techniques comme la BECCS. Pendant son intervention, Moreno clame « réduire n’est pas la même chose qu’éviter ! » et regrette que tout élément de la nature soit chiffré et poussé de force dans notre système industrialisé et mondialisé sans considération pour sa dimension sociale. Elle regrette également que la recherche de solutions face à la crise climatique soit « verrouillée » par le discours capitaliste.

Pour Kate Dooley, l’idée de compter sur de futures émissions négatives présente trois niveaux de risques. Premièrement, les techniques pourraient ne pas être suffisamment développées au moment où il deviendrait nécessaire de les mettre en œuvre ; c’est le risque d’infaisabilité. Deuxièmement, il y a un risque que les impacts sociaux et environnementaux soient inacceptables, quand bien même les techniques pourraient être abouties et prêtes à l’emploi. Enfin, on pourrait les mettre en œuvre au moment voulu et à l’échelle voulue sans impact négatif considérable, et voir plus tard les réserves de CO2 compromises par des facteurs humains ou naturels, y compris potentiellement par le changement climatique lui-même ; c’est le risque de réversibilité. Autrement dit, la stratégie qui consiste à continuer d’émettre plus que le budget carbone mondial ne nous l’autorise en comptant sur des solutions futures pour compenser ces émissions positives est un pari que l’humanité pourrait perdre.

Ces critiques rejoignent un certain nombre de celles qui sont faites sur la géo-ingénierie dans son ensemble (c’est-à-dire comprenant les techniques de modifications du cycle du carbone et celles de gestion du rayonnement solaire). En premier lieu, les opposants à la géo-ingénierie soulignent le manque de connaissances sur les impacts potentiels des solutions techniques envisagées… tout en avertissant que les expériences scientifiques qui permettraient d’améliorer ces connaissances pourraient déjà avoir de graves impacts sur le système climatique. D’autre part, on peut s’inquiéter du flou sur la gouvernance de l’éventuelle mise en œuvre de ces techniques. En effet, les risques pour les personnes (atteintes au droit à la vie, à la santé, à l’alimentation,…) et les écosystèmes se présentent à la fois à l’échelle locale, sur les territoires où la technologie serait déployée et où les ressources nécessaires seraient cultivées, et à l’échelle de la planète, de par le résultat attendu et les éventuels « effets secondaires » de la solution mise en œuvre. De même que les émissions de GES en Europe contribuent aux changements climatiques dont souffrent des populations au Kenya ou au Bangladesh, il est quasiment certain que toute manipulation de l’atmosphère ou des océans en un endroit donné aurait des conséquences à l’échelle de la planète. Cela pose un problème de prise de décision, de géopolitique, et de démocratie mondiale. En outre, l’idée même que la géo-ingénierie puisse être utilisée dans le futur est un frein à la réduction immédiate et suffisante des émissions de GES ; si des émissions négatives sont envisageables pour atteindre un « zéro net » alors les émissions positives peuvent continuer, et si on peut compenser l’effet de serre en limitant le rayonnement solaire alors qu’importe que nous augmentions la quantité de GES dans l’atmosphère ! Le problème est que ces raisonnements détournent nos efforts du seul mode d’action dont nous sommes surs qu’il puisse atténuer au moins un peu le changement climatique alors que la géo-ingénierie accumule des incertitudes à tous les niveaux.

 

Face à tous ces risques, la COP d’un autre traité de l’ONU, la Convention sur la Diversité Biologique, a appliqué en 2010 le principe de précaution en émettant un avis fortement défavorable au développement de la géo-ingénierie « tant qu’il n’existe pas de base scientifique adéquate »10. La même année, la prestigieuse Université d’Oxford (un exemple parmi d’autres) a initié un programme de recherche sur le sujet. Sur sa page web11, on peut lire la déclaration suivante : «  Le programme ne promeut pas la mise en œuvre de la géo-ingénierie, mais promeut la recherche sur les aspects sociaux, éthiques et techniques de la géo-ingénierie. Cette recherche doit être menée de manière transparente et éclairée par les questions sociales. » En 2014, mon ressenti en sortant d’une première table-ronde sur la géo-ingénierie était que personne ne promeut vraiment ces méthodes, que l'idée était plutôt de se préparer à devoir utiliser « les grands moyens » si jamais les efforts d’atténuation et d'adaptation étaient un jour jugés insuffisants. Deux ans plus tard, j’ai l’impression que les participants aux conférences de la CCNUCC sont divisés entre ceux qui jugent la géo-ingénierie – ou au moins la BECCS en particulier – déjà inévitable, ceux qui la jugent déjà inacceptable, et ceux qui voudraient lever les incertitudes afin de pouvoir juger les différentes solutions. Encourager la recherche, informer, formuler des critiques, soulever des questions, etc. ne sont pas des décisions anodines pour les différents acteurs puisque cela participe à faire connaître l’ingénierie climatique, voire à développer les techniques, alors qu’on préférerait peut-être éviter tout cela. On peut regretter que la géo-ingénierie ne soit plus un sujet tabou, mais puisque telle est la situation, ISF prend le parti de vous en parler.

 

1 Le système climatique est l’ensemble complexe constitué de l'atmosphère, la lithosphère (surfaces continentales), l'hydrosphère (océans, lacs, rivières, nappes d'eau souterraines…), la cryosphère (glaces terrestres ou marines, manteau neigeux), et la biosphère (organismes vivants), dont les interactions déterminent le climat sur Terre.

 

2 Voir la carte des expérimentations : https://map.geoengineeringmonitor.org/ 

 

3 L’Apprenti Sorcier est un poème de Goethe datant de 1797. L’histoire est celle d’un apprenti sorcier laissé seul par son maître avec pour tâche de porter des seaux d’eau à une bassine. Lassé de cet effort répétitif, il jette un sort à un balai pour que celui-ci s’anime et fasse le travail à sa place. Mais il ne maîtrise pas bien la magie qu’il utilise et perd rapidement le contrôle de la situation. Le chaos s’instaure jusqu’au retour du maître qui met un terme au sort jeté par l’apprenti sorcier et déclare que les esprits puissants ne doivent être appelés que par le maître lui-même.

 

4 Voir notamment : « Les Apprentis sorciers du climat », documentaire, 52min, ARTE, 2015.

 

5 Voir notamment : pages 10 à 12 de Changements climatiques – L’atténuation du changement climatique. Contribution du Groupe de travail III au cinquième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, ‘Résumé à l’intention des décideurs’, 40 pages, OMM et PNUE, 2014 (révisé en 2015), http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar5/wg3/WG3AR5_SPM_brochure_fr.pdf

 

6 En réalité Kate Dooley a centré sa présentation sur les solutions d’émissions négatives liées à l’utilisation des sols. D’autres solutions envisagées joueraient sur les capacités d’absorption des océans. Voir notamment le travail d’information de Sciences Citoyennes (anciennement la Fondation Sciences Citoyennes) à ce sujet : http://sciencescitoyennes.org/wp-content/uploads/2015/09/FSC_Fiche_Geo-ingenierie_Ocean.pdf

 

7 Teresa Anderson & Kelly Stone, Caught in the Net: How “net-zero emissionswill delay real climate action and drive land grabs, rapport, 9 pages, ActionAid International & ActionAid USA, juin 2015.

 

8 Ce rapport sur l’économie du changement climatique dont Nicholas Stern est l’auteur principal a connu de grands retentissements dans les médias et sa plus célèbre conclusion – que le coût de l’inaction est plus grand que celui de l’action – est encore souvent citée aujourd’hui.

 

9 Camila Moreno, Daniel Speich Chassé & Lili Fuhr, Carbon Metrics - Global abstractions and ecological epistemicide, série « Ecology », volume 42, 60 pages, Fondation Heinrich Böll, 2015.

 

10 Paragraphe 8.w) de la Décision adoptée par la Conférence des Parties à la Convention sur la Diversité Biologique à sa dixième réunion (UNEP/CBD/COP/DEC/X/33), 27 octobre 2010, https://www.cbd.int/doc/decisions/cop-10/cop-10-dec-33-fr.pdf

 

11 Traduction personnelle, http://www.geoengineering.ox.ac.uk/ (site consulté le 28 juin 2016)

 

Pour aller plus loin :

- Biomythes : une coûteuse arnaque au carbone, synthèse, 8 pages, Global Forest Coalition, décembre 2015, http://globalforestcoalition.org/wp-content/uploads/2015/12/bioenergy-report-Exec-FR.pdf

- Teresa Anderson & Kelly Stone, Zéro émissions « nettes » = zéro engagement clair, rapport (traduit de l’anglais au français par Peuples Solidaires), 12 pages, ActionAid International & ActionAid USA, juin 2015, http://www.peuples-solidaires.org/sites/files/actionaid/rapport_actionaid_zero_emission_nettes.pdf

- Almuth Ernsting & Oliver Munnion, Last-ditch climate option, or wishful thinking? Bioenergy with Carbon Capture and Storage [Dernier ressort pour le climat ou rêverie sans issue ? La bio-énergie avec capture et stockage du carbone], rapport, 52 pages, Biofuelwatch, novembre 2015, http://www.biofuelwatch.org.uk/wp-content/uploads/BECCS-report-web.pdf

- Sivan Kartha & Kate Dooley, The risks of relying on tomorrow’s “negative emissions” to guide today’s mitigation ambition [Les risques liés aux attentes placées sur les technologies d’émissions négatives de demain pour réaliser notre ambition présente d’atténuation], article académique, Stockholm Environment Institute & University of Melbourne, à paraître. Version provisoire, 30 pages, décembre 2015 : http://www.fern.org/sites/fern.org/files/Final.pdf

- Camila Moreno, Daniel Speich Chassé & Lili Fuhr, Carbon Metrics - Global abstractions and ecological epistemicide [Metrologie du carbone - Abstractions mondiales et épistémicide écologique], série « Ecology », volume 42, 60 pages, Fondation Heinrich Böll, 2015, https://www.boell.de/sites/default /files/2015-11-09_carbon_metrics.pdf Article plus synthétique des mêmes auteurs : https://www.opendemocracy.net/transformation/camila-moreno-lili-fuhr-daniel-speich-chass/beyond-paris-avoiding-trap-of-carbon-metr

- Liste des évènements parallèles de l’intersession de mai 2016 avec des documents à télécharger, notamment les supports de présentation de Kate Dooley et Kelly Stone pour la table-ronde du lundi 16 mai : https://seors.unfccc.int/seors/reports/events_list.html?session_id=SB44

- Site de Sciences Citoyennes, section géo-ingénierie, avec notamment leurs fiches didactiques : http://sciencescitoyennes.org/geo-ingenierie/ (voir aussi la bibliographie indicative à la fin de chaque fiche)

- « Modifier les océans, manipuler l’atmosphère : ces techniques qui visent à refroidir la terre », Sébastien Vassant et Sophie Chapelle, Basta!, 30 novembre 2015, http://www.bastamag.net/Modifier-les-oceans-manipuler-l-atmosphere-ces-techniques-qui-visent-a

- SOS Terre, Sophie Chapelle et Sébastien Vassant, BD-enquête, La Revue Dessinée, numéro 10, hiver 2015-2016, https://issuu.com/bastamag/docs/geoingernierie

- « Engineering the climate? », vidéo d'animation, 5min, IASS Potsdam (Institute for Advanced Sustainability Studies), 2014. Version sous-titrée en Français : https://www.youtube.com/watch?v=ERXRIPvbBWs

- Rapport (en anglais) du congrès international Climate Engineering Conference 2014 - Critical Global Discussions, tenu du 18 au 21 août 2014 à Berlin : http://www.ce-conference.org/download-conference-report-and-program

- Les Apprentis sorciers du climat - Raisons et déraisons de la géo-ingénierie, Clive Hamilton, Seuil, 2013.

- « Geoengineering Is Not a Solution to Climate Change », Clive Hamilton, 10 mars 2015. Essai publié sur le site du magazine Scientific American : http://www.scientificamerican.com/article/geoengineering-is-not-a-solution-to-climate-change/

- « Les Apprentis sorciers du climat », documentaire, 52min, ARTE, 2015. Disponible en DVD et en vidéo à la demande : http://www.arte.tv/guide/fr/051152-000-A/les-apprentis-sorciers-du-climat 

5 juillet 2016
Margaux Dumonteil, membre équipe EADSI et comité RESIC
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