Accès à l'énergie dans les zones isolées

Les 24 et 25 janvier 2015, Ingénieurs sans frontières Limoges a accueilli au sein de l’École nationale supérieurs d'ingénieurs de Limoges (ENSIL), les journées d’échanges et de sensibilisation à la solidarité internationale (JESSI) dont le thème, porté par le groupe thématique ingénieur énergie était "Accès à l’énergie dans les zones isolées".
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Le groupe Ingénieurs sans frontières Limoges en collaboration avec le groupe thématique ingénieurs énergie, a accueilli deux jours d'échanges et de sensibilisation à la solidarité internationale (JESSI) sur la thématique de l'accès à l'énergie dans les zones isolées (excluant les débats sur les mobilités).

 

L’Agence Internationale de l’Énergie définit l’accès à l’énergie comme «un accès fiable et peu cher à un système de cuisson propre, d’une première connexion à l’électricité avec un niveau minimal de consommation [...] puis d’un niveau de consommation électrique croissant dans le temps pour s’aligner sur la moyenne régionale».

 
Aujourd'hui, 19% de la population mondiale n'a pas accès à l'énergie. Cela a un impact direct sur l’alimentation, l’éducation, la santé et encore d’autres domaines.
 
Ces deux jours ont donc permis de discuter et de débattre pour savoir si l'accès à l’énergie était un vecteur de développement pour les populations des zones isolées.
 
Lors de la conférence du samedi matin, 3 intervenants se sont succédés pour présenter la situation au niveau mondial et les actions mises en place. Des exemples d'éléctrification rurale en Arique Subsaharienne ont été présentés, mettant en avant les enjeux pour une population rurale importante dans certains pays de la zone (40 à 90 % de la population), mais peu dense, d'accéder à une ressource énergétique. En 2012, 16% de l'Afrique Subsaharienne a accès à l'électricité, 5% en zone rurale. La volonté politique est soulignée pour garantir le succès d'une telle entreprise assez onéreuse. Enfin, le projet "Café Lumière", mis en place à Madagascar, fut exposé. Ses objectifs sont de développer un modèle technique, économique et social, pérenne et reproductible de production et de revente de services énergétiques.


Quatre ateliers thématiques ont ensuite été réalisés samedi après midi pour faire réfléchir les participants sur un sujet précis : l'impact de l'éléctricité sur le développement, le mix énergétique mondial et son impact environnemental, la phase cachée d'une facture d'éléctricité. Ces ateliers ont permis d'apporter des éclairages et des réflexions sur les enjeux liés à l'accès énergétique, le type de ressources et leurs utilisations ; de questionner la responsabilité de l’ingénieur dans la mise en place des modèles de développement des services energétiques ainsi que des choix techniques ; de réfléchir aux modes de consommation et comportement.

Le dimanche matin, des ateliers méthodologiques ont été animés afin de permettre aux participants de pouvoir mener des actions de sensibilisation autour de la campagne "Une seule planète 2", coordonnée par le Centre de recherche et d'information sur le développement (CRID) dont Ingénieurs sans frontières est membre ;  de favoriser la prise de recul sur les pratiques d'éducation au développement et à la solidarité internationale en confrontant les représentations de chacun, les objectifs fixés et les formes d'actions mises en place par les membres ; de partager leurs expériences et d'échanger leurs bons tuyaux pour renforcer leurs compétences en animation.

Pour aller plus loin sur le sujet, chacun pouvait repartir avec le programme du JESSI et le livret du participant ci après.

12 mars 2015
Bénédicte Carmagnolle, chargée de projet EADSI
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Groupe ISF