Journées nationales ISF Italie 3-4 décembre 2017 à Modène

Le week-end du 2-3 décembre 2017, Yoan Sescousse et Lucille Duprey, membres d'Ingénieurs sans frontières Nancy et Arthur Dao, chargé de projets, se sont rendus aux rencontres nationales d’ISF Italie sur le thème : « les situations d’urgence qui n’en sont pas ». Cette thématique avait pour objectif d'aborder des problèmes qui sont considérés comme des urgences alors que ces derniers sont souvent structurels.
Réflexions autour de l'immigration et du droit d'asile en Italie
ISF France

Lucille, ISF Nancy, revient sur ce week-end riche en échanges et rencontres.

Maintenant bien organisée au niveau national, l’association Ingénieurs sans frontières Italie, principalement constituée d’ingénieurs en activité, regroupait ce week-end ses groupes locaux afin de discuter des différents projets actuels ou passés en lien avec la thématique « les situations d’urgence qui n’en sont pas ».

Le vendredi soir étant réservé aux retrouvailles, les activités se sont déroulées du samedi au dimanche :
Samedi:
- Conférence-débat sur deux thèmes différents : la sécurité civile et les migrations.
- Visio-conférence avec un chercheur italien travaillant sur un projet de gestion de l’eau dans le bassin du Nil et les « urgences » qui en résultent : migrations, agriculture, etc.
- Ateliers en quatre groupes pour présenter différents projets menés par des groupes locaux d'Ingénieurs sans frontières Italie en lien avec la thématique
Dimanche :
- Débat sur les modalités de mise en œuvre des projets d’Ingénieurs sans frontières Italie

Ainsi, le samedi, nous avons eu les présentations de 3 intervenants :
Le premier nous a sensibilisés à la sécurité civile en Italie, qui n’a rien à voir avec celle en France. En effet, en Italie, la sécurité civile est une association d’état constituée de pompiers, mairies, volontaires, médecins … qui agit surtout lors de situations d’urgences (catastrophes naturelles, etc.). Cette association est très importante et une loi permet à ses membres de quitter leur travail sans sanction en situation d’urgence.

La deuxième intervenante, anthropologue, nous a parlé de l’immigration en Italie. Après un bref historique de ce qu’est l’asile politique, l’intervenante nous a décrit le processus d’acceptation des migrants en Italie avec les difficultés et les enjeux en résultant. Un second intervenant nous a expliqué en détail le processus de demande d’asile en Italie.

Le samedi après-midi, quatre projets étaient présentés. De notre côté nous avons suivi le débriefing sur un projet mené quelques années auparavant et n’ayant pas abouti. Le projet se déroulait à Bari et l’objectif était d’accueillir des migrants dans un ancien lycée, le temps de leur intégration dans le pays. Mais le bâtiment était en mauvais état et la rénovation posait des problèmes. Il aurait notamment fallu arrêter de loger les migrants pendant le temps de la rénovation. Ce projet a donc dû être arrêté malgré sa bonne lancée. Contrairement aux autres ateliers, ce dernier était fait d’échanges sur le projet et la barrière de la langue (malgré des traducteurs intempestifs) ne nous a pas permis d’être dans la spontanéité des échanges et des interactions.

Le dimanche, nous avons discuté des choses à changer lors de la mise en place d’un projet à Ingénieurs sans frontières : les motivations, les risques, les enjeux…  Pour cela, nous sommes repartis des quatre projets présentés la veille et, à partir d’une trame d’évaluation de projet élaborée pour l’occasion, nous avons essayé d’identifier les écueils du projet et les mesures de mitigations qui auraient pu être mises en œuvre.

Ce fut un week-end très formateur, mené dans la joie et la bonne humeur par Ingénieurs sans frontières Italie. Ces rencontres très sympathiques entre l’Italie et la France doivent continuer d’exister car cela permet d’ouvrir les yeux sur l’organisation de l’association dans un autre pays et une autre culture. La barrière de la langue est vite surmontée que ce soit par les adhérents d’ISF Italie, qui nous ont assisté pour traduire les divers ateliers, mais également lors des repas et soirées où les échanges sont facilités.

 

3 janvier 2018
Lucille Duprey
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Groupe ISF